POURQUOI NOUS!
Je ne me suis jamais posée la question, j’ai plutôt dit : je m’ennuyais (humour) c’est comme ça …
Famille ARVEUX
J’en ai marre d’avoir le diabète. Pourquoi cela m’est arrivé?
Clémence 7 ans
RETOURNER A LA MAISON AVEC SON DIABETE: ATTENTION CA DEBORDE!!
CA DEBORDE MAIS ON GERE
NOUS ON EST PEUT-ETRE DIABÉTIQUE MAIS EUX ILS SONT STUPIDES!
Ma fille est diabétique depuis bientôt trois ans. Des « coup de mou », de fatigue, de colère, de tristesse, oui j’en ai et ma fille aussi.
Je vais témoigner en tant que maman.
Le diabète est à vie, et ça, c’est très lourd à porter.
C’est ma fille qui le vit mais l’accompagnant chaque jour dans sa maladie je la « porte » aussi car c’est un suivi de tout instant. Une vigilance accrue pour que tout se passe bien, qu’elle se sente bien, qu’il n’y ait pas trop d’écart alimentaire car c’est un sujet compliqué pour elle.
Récemment, nous avons eu une situation compliquée à l’école : Clémence a subi des moqueries de ses camarades de classe par rapport à sa corpulence. Plusieurs enfants se sont mis autour d’elle et lui ont soulevé le tee shirt. Ils lui ont dit qu’elle était » forte » (pour utiliser un mot doux)…
Un camarade a fait circuler dans la classe et l’école que le diabète c’est contagieux et qu’il ne faut pas donner la main à Clémence. Pourtant au début de l’année, la maîtresse a expliqué aux enfants ce qu’était cette maladie.
Tout ceci est difficile à entendre et a généré de la colère pour ma fille et pour nous-même. Rapidement, nous avons pris rendez-vous avec l’enseignant pour caler les choses, discuter et échanger autour de ce problème en présence de Clémence et maintenant tout est rentré dans l’ordre.
Il est important d’avoir des personnes ressources sur qui compter et savoir passer le relais pour pouvoir souffler, se ressourcer en attendant que ma fille gère seule son diabète. En tout cas je la félicite pour son courage et son autonomie (elle sait changer seule son POD, s’administre elle-même les bolus, fait des corrections et commence à calculer les glucides).
Un grand merci à toute l’équipe médicale (Candace, Laurence et les prestataires de pompe) sur qui nous pouvons compter à tout moment pour un conseil, un doute, une question, un coup de blues.
Très important aussi, lors de mon 1er séjour à l’hôpital avec ma fille, nous avons fait connaissance d’autres parents avec qui je suis toujours en contact. Ainsi, nous échangeons et nous nous aidons ; nous nous sentons moins seuls.
LOUISE LA COLÈRE
Bonjour,
J’envoie ce mail car je ne sais plus quoi faire … Je veux me soigner mai je n’y arrive pas. Je connais les dangers, les risques … Je sais que cela fait déjà trois ans que je suis diabétique. Je sais que maintenant c’est bien plus facile pour se soigner. Je sais que je n’ai plus à me piquer les doigts. Je sais que je peux avoir l’espoir qu’un jour on trouve un remède.
Je sais tout ça et on ne manque pas de me le répéter.
Mais je sais aussi que je ne fais rien du tout.
POURQUOI ?
Moi-même je ne le sais pas…
Non faire mon dextro ne me dérange pas, Non une alarme ne marche pas, Non ça ne marche pas tout court ! Alors oui c’est vrai mes parents dépensent de l’argent dans ce diabète mais je préférerais qu’ils n’en dépensent pas et que cela ne me revienne pas dans le figure. Parce que oui du coup je gâche de l’argent et je sais que franchement ça fait chier mais quand même je n’y arrive pas.
Alors oui, j’ai la pompe patch et certain qui se soigne bien la voudrait.
Et puis merde aussi j’en ai marre de me dire que je suis nulle parce que je n’y arrive pas. Non je ne suis pas une pleurnicheuse qui se lamente ! Non je vous jure j’essaye corps et âme.
Parce que oui je sens bien tous les moments que je gâche en ne me soignant pas.
Et parce que oui, j’en ai marre aussi d’avoir qu’une seule solution pour évacuer, pour exprimer : CASSER. Tout ce qu’il y a autour de moi objets comme personne.
De toute façon on ne m’écoute qu’1/10ème de temps car oui dès que Louise est haute ou basse on ne l’écoute plus ; elle ne sait plus dire les choses intelligemment …
Alors voilà j’ai juste l’impression que ce diabète m’empêche d’être moi-même.
Voilà je crois que je sais enfin ce qui me pèse le plus dans ce diabète : c’est que je me suis perdue, je ne suis plus moi ni à vos yeux ni aux miens.
Alors je ne veux pas pleurnicher ou je ne sais quoi.
Je veux vraiment m’en sortir, y arriver et je sais que je le ferai.
Mail de Louise un soir de février 2017
COLERE
Nous en sommes à 14 mois de diabète, Louis serre des dents quelque fois surtout au moment de la lente, après c’est 15 secondes de douleur …
Famille ARVEUX